la-soif

«Contre la religion du profit, nous devons opposer la religion de la beauté, son pain vivant, son eau vive.»
Théodore Monod, anthropologue

Mon attention a été attirée par un fait bizarre en ce sens qu’il n’obéit pas aux paramètres des guerres classiques, à savoir la destruction immédiate par le fer et par le feu. Cela s’apparente à une guerre qui tue en différé. Il s’agit d’assoiffer les peuples. Il est vrai que l’eau est devenue un enjeu géopolitique majeur. Dans le monde, l’eau est parfois considérée comme une véritable arme de guerre. La guerre de l’eau fait rage dans le monde. Alors que les réserves s’épuisent, que le stress hydrique est prévu par les convulsions climatiques les États espèrent améliorer leur gestion de l’or bleu. D’une valeur inestimable, l’eau est devenue un bien extrêmement précieux à préserver pour les générations présentes et futures, notamment dans un contexte de réchauffement climatique. De plus en plus rare dans certaines parties du globe, elle est aussi une arme sur le plan géopolitique.

Les guerres de l’eau dans l’histoire

«L’histoire de l’humanité écrit l’universitaire Claire Koenig, est émaillée d’exemples, de toutes les régions du monde, illustrant l’utilisation de l’eau comme instrument ou cible lors de conflits. Nous n’en citerons que quelques-uns: en 596 av. J.-C., pour mettre fin à un siège interminable, Nabuchodonosor détruit une partie de l’aqueduc qui approvisionne la cité de Tyr. En 1503, lors de la lutte que mène Florence contre Pise, Léonard de Vinci et Machiavel ambitionnent de détourner le cours de l’Arno, pour couper Pise de son accès à la mer. En 1938, afin d’inonder les zones menacées par l’armée japonaise, Tchang Kaï-chek ordonne la destruction des digues sur une partie du fleuve Jaune, en Chine. En 1939-1945, les barrages de centrales électriques, considérés comme des cibles stratégiques, sont bombardés. (1)

Au Vietnam (années 1960), de nombreuses digues sont détruites par les bombardements. Entre 2 et 3 millions de personnes seraient mortes noyées ou de faim par suite de ces attaques. En 1999, au Kosovo, les points d’eau et les puits sont contaminés par les Serbes. La même année, l’explosion d’une bombe détruit la principale conduite de Lusaka, en Zambie, et prive d’eau ses 3 millions d’habitants. Depuis la fin du XXe siècle, les ressources et les équipements subissent des menaces de plus en plus lourdes, notamment en Afrique, dans les Balkans et au Moyen-Orient. Depuis novembre 2002, l’eau est reconnue comme l’un des droits de l’homme fondamentaux. Cela est inscrit dans l’Observation générale sur le droit à l’eau, adoptée par le Pacte relatif aux droits économiques et culturels (Cescr), lui-même ratifié par 145 pays». (1)

Les guerres de l’eau actuelles 

Plusieurs exemples vont nous permettre de comprendre comment on peut tuer en assoiffant des individus. Le premier exemple nous est donné par l’information récente: «Les Casques blancs» participent au blocus de l’eau qui assoiffe 5 millions de Syriens. Le deuxième est celui de la mort lente des Palestiniens, notamment les Ghazaouis par une rétention calculée de l’eau et une interdiction de tout forage: «Le 22 décembre, l’approvisionnement en eau de Damas a été soudainement contaminé par du diesel et n’est plus consommable. Le blocus de l’eau de Wadi Barada qui assoiffe 5 millions de personnes à Damas prend une tournure intéressante. L’organisation des Casques blancs financée par les États-Unis et le Royaume-Uni semble y être directement impliquée. Cela augmente le soupçon que le blocage illégal de l’eau que subissent les civils de Damas fait partie d’une campagne organisée par les États-Unis » (2)

« La campagne a pour but de saboter le fonctionnement des services publics dans les zones tenues par le gouvernement en représailles pour la libération d’Alep-Est. (…) «Les forces gouvernementales syriennes ont lancé une opération pour reprendre la zone et reconstituer les réserves d’eau. Mais l’accès au site leur est refusé et l’armée arabe syrienne tente maintenant de chasser Al-Qaïda et ses alliés de la zone. Curieusement, certains groupes «civils» ont offert au gouvernement syrien de le laisser accéder au site aujourd’hui à plusieurs conditions. L’opposition offre de marchander l’accès à la source d’eau pour Damas contre l’arrêt des opérations militaires de l’armée. Lu sur la Déclaration de Wadi Barada: «Nous laisserons des équipes réparer la source d’eau si l’Armée arabe syrienne et le Hezbollah cessent d’attaquer, si le siège est levé et si le cessez-le-feu est surveillé par des observateurs internationaux (…). Même après 14 jours de crise de l’eau à Damas, aucun média ‘occidental » ne souffle mot du blocus imposé par al-Qaïda à 5 millions de Syriens.» (2) 

L’ONU  a réagi  en  qualifiant de «crime de guerre» la privation d’eau potable à Damas qui touche 5,5 millions de personnes, en raison des combats qui opposent le régime syrien et les rebelles. Lors d’une conférence de presse à Genève, Jan Egeland, chef du groupe de travail de l’ONU sur l’aide humanitaire en Syrie, a toutefois souligné qu’il était difficile de savoir quel camp était responsable de cette situation. (3)

Assoiffer les Palestiniens: la guerre systémique de l’eau d’Israël 

La politique israélienne est connue. En un mot mener une guerre insidieuse pour aboutir à un dépérissement lent et inexorable de la Palestine et des Palestiniens. Dans une contribution remarquable parue sur le journal L’Humanité citant un rapport parlementaire en 2012 le député Jean Glavany déclare : « En privant les Palestiniens du minimum vital en eau potable, Israël utilise une ressource inaliénable comme arme de guerre » « Il avait utilisé le terme « apartheid » pour caractériser la façon dont sont gérées les ressources dont disposent les deux populations d’Israël et de la Palestine. L’expression avait provoqué les foudres d’Israël. Elle décrit pourtant bien une situation qui n’a fait que s’aggraver depuis, notamment à Gaza avec les destructions de l’été 2014 et le renforcement du blocus. Les chiffres cités par ce rapport sont implacables : 2,3 millions de Palestiniens n’ont droit qu’à 70 millions de m3 par an, contre 222 millions de m3 pour les colons israéliens, qui sont moins d’un demi-million en Cisjordanie. Autrement dit, l’eau des nappes phréatiques de la Cisjordanie est littéralement volée au profit des colons, mais aussi des autres citoyens israéliens dont la consommation quotidienne se situe entre 270 et 400 litres par jour, contre 50 à 70 litres pour les Palestiniens, alors que l’OMS estime à 100 litres par jour le minimum vital. L’expert israélien des Amis de la Terre Moyen-Orient, Gidon Bromberg, le reconnaît : « Israël ne partage pas l’eau de façon équitable avec les Palestiniens. » Il donne cette explication : « Les Israéliens vivent à l’occidentale alors que les conditions climatiques devraient leur faire adopter des comportements plus adaptés à l’aridité du climat. » Il souligne aussi que les accords signés en 1995 (Oslo 2) sur le partage de l’eau étaient provisoires et n’ont pas été actualisés du fait de l’échec du processus de paix ».(4)

« Une explication un peu courte quand on sait que, depuis sa création, Israël a tout fait, et surtout des guerres, pour s’accaparer les ressources aquifères de la région : en Syrie, avec l’occupation du Golan et de ses sources ; au Liban, où les incursions multiples visaient le fleuve Litani ; en Cisjordanie, où se trouve la principale nappe aquifère, le Jourdain et la mer Morte, surexploités et dont les rives ouest ont été accaparées, les Palestiniens n’y ayant même plus accès. Yasser Arafat nous disait, à propos des négociations avec les dirigeants israéliens, du temps où les accords d’Oslo étaient encore de ce monde : « Ce qui est extraordinaire avec eux, c’est qu’ils vous volent votre voiture et après ils vous proposent de discuter pour vous vendre une roue. » C’était l’époque où Ariel Sharon disait aux jeunes aspirants colons : « Prenez les collines et contrôlez les sources. » » (4)

« À lire l’interview du ministre palestinien de l’Eau, Mazen Ghoneim, on voit qu’Israël applique toujours la même stratégie : après avoir accaparé la quasi-totalité dit on en conclusion les ressources en eau de la Palestine occupée, l’Autorité israélienne de l’eau vend le précieux liquide aux Palestiniens qui sans cela mourraient de soif. Notamment à Gaza où les bombardements de l’an dernier ont détruit les réseaux de distribution, la station d’épuration et les réservoirs installés sur les toits des immeubles . Depuis 1967 d’ailleurs, la question de l’eau est une affaire militaire en Israël. Et il est vrai qu’elle revêt un aspect stratégique dans tous les pays qui souffrent de pénurie chronique, ce qui est le cas général au Moyen-Orient – à l’exception de la Turquie qui, maîtrisant les deux principaux fleuves, le Tigre et l’Euphrate, n’hésite pas à jouer de ce moyen de pression » (4).

«Israël lit-on sur une contribution plus récente de Mouna Dajani chercheuse palestinienne en environnement, pratique une politique systémique de destruction des ressources palestiniennes en eau et montre qu’il est prêt à contrevenir aux Conventions de Genève en se servant de l’eau comme outil de coercition e et de contrôle. Au cours des opérations militaires, Israël a ciblé l’infrastructure de l’eau en Cisjordanie comme à Gaza, perpétuant les crises humanitaires. La guerre de l’eau paralyse le développement en Cisjordanie et à Gaza, et provoque des pertes économiques dans l’agriculture et l’industrie, ainsi que des risques sanitaires à long terme. La restriction de l’accès palestinien à l’eau transforme ce qui fut la ressource gérée par la communauté en une marchandise et menace de modifier la relation entre les Palestiniens et leur terre. Israël a pratiqué une politique systémique de destruction des ressources palestiniennes en eau et a maintes fois prouvé qu’il était disposé à contrevenir aux Conventions de Genève dans son exploitation de l’eau comme outil de coercition et de contrôle.» (4) 

«L’une des causes de la dernière attaque d’Israël sur la bande de Gaza est l’infrastructure de l’eau de l’enclave côtière, qui n’a pas été épargnée par les tirs délibérés des missiles israéliens(…) Au cours de la décennie passée, lors de chaque attaque israélienne sur Gaza, les bombardements ont visé l’infrastructure de l’eau, des principales centrales électriques aux usines d’épuration des eaux résiduaires et aux réseaux d’eau. Les actions militaires ont ravagé les canalisations d’eau, les égouts et autres systèmes de gestion des eaux usées. Les rapports consécutifs à l’ «opération Plomb durci» ont montré que les dégâts ont privé d’accès à l’eau un tiers de la population de Gaza. Les dommages environnementaux ont été estimés à 44 millions de dollars. Sans réparation, la terre de Gaza subit des dégâts durables. Il y a eu une rapide infiltration d’eau de mer et une surexploitation de l’aquifère pendant des années. Même les sources d’eau disponibles ne sont pas toujours potables: 95% de l’eau que les Palestiniens de Gaza consomment depuis des décennies se sont révélés impropres à la consommation humaine.» (5) 

Encore plus insidieux poursuit l’auteure a été la lente, mais délibérée destruction de l’infrastructure de l’eau en Cisjordanie.(…) La destruction de l’infrastructure de l’eau est un coup direct aux programmes palestiniens de développement qui ont été soutenus par les donateurs internationaux au cours des deux dernières décennies. Les donateurs versent des milliards de dollars (…) Les gouvernements et les principales organisations intergouvernementales comme l’ONU doivent: tenir Israël responsable de toutes ses violations des droits de l’homme, inclure le droit à l’eau dans cette problématique. Muna Dajani est une chercheuse palestinienne en environnement à Jérusalem. (5)

Le Nil objet de litige entre le Soudan et l’Egypte 

On sait que le Nil descendant des montagnes traverse 10 pays qui sont le Rwanda, le Burundi, la Tanzanie, l’Ouganda, l’Éthiopie, le Kenya, la république démocratique du Congo, le Soudan du Sud, le Soudan et l’Égypte du Nil qui ont fait la richesse et la perrenité des dynasties pharaoniques. C’était il y a plus de deux mille ans . Ces pays furencolonisés par l’Angleterre qui avait donné la priorité à l’Egypte et le percement du Canal de Suez e n fut le couronnement. Nasser construisit avec l’aide de l’URSS le barrage d’Assouan. Avec l’indépendance des pays riverains, des tensions ont apparu 

De la Tanzanie à l’Égypte, au moins 200 millions d’habitants vivent aujourd’hui sur le bassin du Nil. Jamais un fleuve n’aura suscité autant de tensions d’autant qu’Israël a tenté de semer la zizanie entre les différents pays riverains du Nil L’entreprise de séduction des pays africains engagée par Tel-Aviv inquiète Le Caire, qui ne veut pas voir remis en cause le partage des eaux du fleuve. La tournée africaine effectuée par Avigdor Lieberman en septembre 2009 n’est pas passée inaperçue au Caire, qui a vu dans cette montée en puissance de l’État hébreu une «atteinte à la stabilité de l’Égypte». On sait que L’Egypte sous domination anglaise a bénéficié de l’essentiel de l’exploitation des eaux et seule une petite partie à été octroyée au Soudan. Ce que par la suite les différents pays riverains en amont ont contesté et ont élaboré des plans de construction de barrage.

«Le partage des eaux du Nil écrit Martin Mateso est au centre d’une vive controverse qui oppose les dix pays riverains depuis de nombreuses années. Mais «la guerre de l’eau» tant redoutée n’aura pas lieu après «l’accord historique» signé le 25 mars 2015 à Khartoum par les trois principaux bénéficiaires du fleuve: l’Egypte, le Soudan et l’Ethiopie.» (5)

L’eau sale dans les «guerres propres» occidentales 

Une contribution remarquable de Maxime Chaix fait le procès des guerres de l’Empire et de ses vassaux. Il cite plusieurs pays qui eurent à en pâtir. L’Irak, la Syrie, la Yougoslavie la Libye et le Yemen. Nous lisons: «De l’Irak à la Yougoslavie, de l’Afghanistan à la Libye, du Yémen à la Syrie, les guerres ouvertes ou secrètes de l’Occident ont impliqué le ciblage militaire systématique des infrastructures fournissant l’eau potable aux populations. Des millions de personnes en ont été durement affectées. Une plongée dérangeante dans les méandres des «guerres propres» des puissances occidentales. L’instrumentalisation de l’eau dans les conflits armés est une tactique plurimillénaire. Selon le géographe Philippe Boulanger, dès l’Antiquité, «le détournement des eaux [est] recommandé par le stratège chinois Sun Tse dans L’Art de la guerre (Ve siècle av. J.-C.), ou par le stratège romain Frontin dans Les stratagèmes (Ier siècle apr. J.-C.)». D’après l’historien Jean-Nicolas Corvisier, il existe dans la Grèce antique «une certaine conscience de ce qui se fait et de ce qui ne se fait pas durant les conflits (…): ne pas utiliser des armes interdites; ne pas empoisonner les eaux; ne pas priver d’eau une Cité (…) Toutefois, si ces pratiques sont réprouvées, elles sont loin d’être inconnues. Certaines ont même fini par se banaliser avec le temps. (…) En revanche, l’interdit sur l’empoisonnement des eaux est beaucoup plus respecté». 2500 ans plus tard, et malgré le développement du droit international humanitaire depuis un siècle et demi, le recours à des tactiques illégales qui transforment l’eau en arme est une constante dans les guerres occidentales, qu’elles soient ouvertes (Irak, Kosovo, Libye…) ou clandestines (Yémen, Syrie…). (7)

En Irak, l’eau est une «arme de destruction massive» depuis 1991 

« Au début de l’année 1991, ajoute l’auteur, les États-Unis, la France et leurs alliés lancèrent en Irak ce qui était présenté par CNN et d’autres médias occidentaux comme une «guerre propre», mais qui s’est avérée bien plus sale qu’on ne la décrivait (…)En effet, selon l’expert britannique Nafeez Ahmed, «des chiffres de l’ONU jamais remis en question démontrent qu’environ 1,7 million de civils irakiens sont morts à cause [du] régime de sanctions (…) imposé par l’Occident [à la fin de la guerre du Golfe], dont près de la moitié étaient des enfants. Il semblerait que cette abondance de morts ait été intentionnelle. (…) Un document secret de l’Agence de renseignement militaire du Pentagone (DIA) (…) a été découvert par le professeur Thomas Nagy, de l’université George Washington. Selon lui, ce document constitue ´´un plan de génocide contre le peuple irakien´´.» (…) Quatre ans plus tôt, en mai 1996, une journaliste de l’émission télévisée 60 Minutes rappela à la secrétaire d’État Madeleine Albright que cette politique de sanctions imposée par les puissances occidentales avait tué «un demi-million» d’enfants irakiens en 5 ans, selon des estimations de l’Unicef. Visiblement choquée par ces chiffres, elle lui demanda si cela «en valait la peine». Sans hésiter, la secrétaire d’État lui répondit par l’affirmative. (.. «)» (7)


En Libye, quand la «guerre humanitaire» assoiffe la population

« En 2011, poursuit l’auteur, l’Otan est intervenue en Libye au nom de la «Responsabilité de protéger». Quatre ans plus tard, pour citer à nouveau Nafeez Ahmed, «de nombreux commentateurs parlent de la crise de l’eau qui s’aggrave à travers [ce pays], sachant que les besoins dépassent la production. Certains ont souligné le contexte environnemental de raréfaction de l’eau due aux changements climatiques. Or, ils ont ignoré le fait que [la Grande rivière artificielle (GRA),] le complexe système national d’irrigation patiemment construit et développé depuis des décennies afin de régler ce problème, fut délibérément ciblé et dégradé par l’Otan. (…) En septembre [2011], (…) l’Unicef rapporta que la destruction partielle de la GRA avait laissé 4 millions de Libyens sans eau potable. [En 2016,] la GRA est toujours en mauvais état, et la crise de l’eau en Libye continue de s’aggraver.» (7)


Au Yémen, un désastre humanitaire aggravé par les puissances de l’Otan

Terminant cette analyse sans concession mais objective Maxime Chaix écrit «Avant le conflit actuel poursuit Maxime Chaix, le Yémen était déjà répertorié parmi les nations devant affronter les pénuries d’eau les plus graves. Dans un tel contexte, la guerre de la «coalition arabe» contre les Houthis a exacerbé une crise humanitaire qui préexistait, avec l’appui décisif, mais confidentiel d’au moins trois États occidentaux. (…) En janvier 2016, l’Unicef expliquait que «les enfants représentent au moins la moitié des 2,3 millions de personnes déplacées de leur foyer, et au moins la moitié des 19 millions de personnes qui s’efforcent chaque jour de trouver de l’eau potable; (…) Les services publics de santé, d’eau et d’assainissement ont été décimés et ne peuvent pas répondre aux besoins toujours croissants d’une population désespérée». (7) 

Conclusion

Il faut s’interroger sur la notion de Droits de l’eau comme bien commun et sur la pertinence des résolutions des Nations unies interdisant de prendre en otage des populations en leur imposant une guerre de l’eau engendrant des crises humanitaires. Les Palestiniens des territoires occupés sont cinq fois plus nombreux que les colons qui eux consomment six fois plus d’eau. En clair un Israélien consomme 30 fois plus d’eau qu’un Palestinien ! Dit autrement cela veut dire que l’Israélien consomme en douze jours ce que consomme le Palestinien en une année !Une eau qu’il paye cher et qu’il n’est jamais sûr d’en disposer ! 

Que veulent dire en définitive, les guerres propres menées par l’Occident en Irak, en Afghanistan et en Libye si intentionnellement on pollue l’eau? N’est ce pas une mort lente qui est programmée par la malnutrition et le manque d’hygiène. Il est vrai que ce n’est pas cher payé pour Madeleine Albright que de faire mourir de malnutrition et d’hygiène 500 .000 enfant qui sont morts avant d’avoir connu la vie ! Est-ce ainsi que les hommes vivent?…

1.Claire König http://www.futura-sciences.com/planete/dossiers/developpement-durable-geopolitique-guerre-eau-622/page/12/
2. http://www.moonofalabama.org/2017/01/usuk-paid-white-helmets-help-blocking-water-to-5-million-thirsty-syrians.html#more
3. http://www.alterinfo.net/notes/Syrie-l-Onu-voit-dans-la-privation-d-eau-potable-un-crime-de-guerre_b10901361.html#q3jvOVMQ8p7H0hOC.99
4. http://www.humanite.fr/israel-palestine-lapartheid-de-leau-582975
5. https://al-shabaka.org/briefs/drying-palestine-israels-systemic-water-war/
6. http://geopolis.francetvinfo.fr/le-nil-fleuve-nourricier-et-facteur-de-tensions-58269
7. http://reseauinternational.net/leau-sale-dans-les-guerres-propres-occidentales/#7qX0uK8Rw2gpG24I.99

 

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