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« L’Express » publie les bonnes feuilles du livre « Un président ne devrait pas dire ça », de Gérard Davet et Fabrice Lhomme.

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Sarkozy, voile, immigration… Hollande tient des propos choc dans un livre à paraître

POLITIQUE – Voilà un livre qui devrait faire parler de lui. Dans « Un président ne devrait pas dire ça » (dont L’Expess publie aujourd’hui les bonnes feuilles), signé par les journalistes d’investigation Gérard Davet et Fabrice Lhomme, François Hollande tient des propos sans concession, que ce soit sur Nicolas Sarkozy ou l’islam.

Dans cet ouvrage, François Hollande dénonce la « grossièreté », « le « cynisme » et « cette espèce d’appât de l’argent » chez son prédécesseur. »Les cassettes » de l’ex-conseiller à l’Elysée de Nicolas Sarkozy, Patrick Buisson, « sont très importantes, non pas qu’elles révèlent quoi que ce soit -il n’y a pas de secrets d’Etat- mais elles vont révéler ce qu’est ce type. Sa grossièreté, sa méchanceté, son cynisme », affirme le chef de l’État, selon les propos rapportés par les journalistes du Monde.

« Il ne va quand même pas oser »

« Ce qu’on ne voit pas chez lui, c’est qu’il ne fait pas le partage entre ce qui est possible et ce qui n’est pas possible, le légal et le non-légal, le décent et le non-décent. Pourquoi cette espèce d’appât de l’argent ? (…) Il s’entoure de gens d’argent. Pourquoi ? (…) L’argent est toujours l’argent ! C’est ça qui est étonnant », souligne François Hollande.

Quand les deux hommes se retrouvent en décembre 2013, pour la première fois depuis la passation de pouvoirs un an et demi plus tôt, le chef de l’Etat est surpris que Nicolas Sarkozy « commence à (lui) parler de l’argent qu’il gagnait avec ses conférences ». « Je me dis : il ne va pas oser quand même… », dit-il avant de soupirer : « Uniquement l’argent ! Que l’argent… ».

Pour autant, tout en dénonçant « la ligne de Sarkozy » qui est « la peur » et « le choix de la radicalisation verbale pour aller chercher les électeurs du Front national », François Hollande n’hésiterait pas à voter pour Nicolas Sarkozy si celui-ci était opposé, au second de la présidentielle, en mai 2017, à la présidente du Front national, Marine Le Pen.

« Oui, moi je le ferais. J’irais, pour voter contre Le Pen. Il faut se rappeler, c’était déjà très dur pour moi d’appeler à voter Chirac en 2002 (…) S’il fallait appeler à voter Sarkozy, on le ferait », confie-t-il.

Une phrase ambigüe sur le voile

Outre ses propos sur l’ex-chef de l’État, François Hollande évoque la place de l’islam dans notre société. Et selon lui, « la femme voilée d’aujourd’hui sera la Marianne de demain ». Une phrase qui, sortie de son contexte, a rapidement et massivement été commentée sur les réseaux sociaux.

Dans l’esprit du chef de l’État, « d’une certaine façon, si on arrive à lui offrir les conditions pour son épanouissement, elle se libérera de son voile et deviendra une Française, tout en étant religieuse si elle veut l’être, capable de porter un idéal ». Selon lui, « ce n’est pas l’islam qui pose un problème dans le sens où ce serait une religion qui serait dangereuse en elle-même, mais parce qu’elle veut s’affirmer comme une religion dans la République ».

Enfin, interrogé sur l’immigration, le locataire de l’Elysée estime « qu’il y a trop d’arrivées, d’immigration qui ne devrait pas être là ».

Source  : Le Huffington Post

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